Ports secs: au moins un à la proximité des ports maritimes
ECONEWS 24 mars 2016
Le ministre des Transport Boudjemaa Talai, a plaidé, aujourd’hui, lors de sa réunion avec l’ensemble des responsables et Pdg des ports maritime, pour la mise en place d’une synergie entre tous les secteurs de transport afin d’assurer une prédominance des ports et améliorer le flux au service des exportations.
L’activité portuaire est dominée par les importations. Le coût des dépenses en matière de logistique pèse sur l’économie nationale. « Un secteur portuaire performant est le passage obligé d’une économie moderne, compétitive qui libère notre économie de la rente des hydrocarbures. » C’est du moins ce qu’a voulu communiquer le ministre lors de son intervention à l’occasion d’une rencontre sur la préparation des ports pour le lancement de l’opération d’exportation organisé au site du groupe Sider. Selon M. Talai, l’ordre s’impose dans le secteur. Rien que pour le volet logistique, près de 4 milliards de dollars ont été déboursés en seulement 10 mois. Pour y remédier, « d’immenses efforts en matière de développement économique devraient être entrepris en dehors du secteur des hydrocarbures. Un autre travail devrait être accompli non seulement au niveau de la défiscalisation mais aussi au niveau de la logistique », a-t-il soutenu
«La modernisation des ports de commerce implique toute une activité commerciale dans ce secteur. Il est important également d’inverser la balance commerciale au niveau des ports de sorte à créer un équilibrage entre les importations et les exportations. Nous devons orienter nos exportations vers des produits hors hydrocarbures». Et d’ajouter : « la desserte des ports sec est appelée à être développée. Il y a lieu de multiplier le nombre de ses ports et les installer à proximité des ports maritimes au niveau de toutes les régions. Notre objectif est de placer au moins un port sec pour chaque port maritime. De nouveaux embranchements vers d’autres réseaux ferroviaires seront également effectués successivement. Et cela pour des raisons d’efficacité, de réduction des coûts et de gestion optimale des ressources. D’ailleurs nous projetons de réduire de moitié les coûts logistiques liés à ces échanges».
Toujours dans le même sens, M. Talai a soulevé l’utilité d’ouvrir les ports nationaux vers l’activité touristique afin de diversifier les revenus de ce commerce. S’adressant aux directeurs des ports maritimes le ministre, a fait référence à un projet touristique algéro-italien, baptisé «croisière du cœur» qui consiste en la rénovation d’un nombre important de bateaux de croisière qui desserviront les différentes parties du littoral algérien afin de faire valoir le tourisme potentiel. Ceci fera l’objet de l’ouverture d’autres ports principaux pour superviser les navettes, a-t-il souligné. Des investissements seront appelés à êtres entamés sur plusieurs ports afin de renforcer le nombre de gares maritimes à l’instar de celles d’Annaba et de Mostaganem.
C’est dans ce même contexte, que le ministre parle d’un développement du partenariat étranger. « A défaut du manque du savoir-faire technologique dans ce domaine, nous encourageons l’association étrangère. Cette dernière nous permet d’avancer en matière de maintenance et de gestion de nos flottes et de se concentrer plus fortement dans nos missions. Les partenariats étrangers dans le secteur portuaire ne représentent que 3%. Nous envisageons de renforcer ce partenariat avec d’autres pays pour atteindre un niveau de 30% à long termes », a-t-il précisé.
Lynda Mellak
Source : www.leconews.com
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