article5Rail Link veut conquérir plus de marchés pécialisée dans le transport ferroviaire de marchandises, Rail Link Algérie peine à se déployer vers d’autres marchés. Son réseau d’activité est limité dans des zones à voie ferrée. Rafik Djouadi, son directeur général plaide, dans l’entretien accordé à l’Econews, pour la concrétisation des projets annoncés par les pouvoirs publics pour l’implantation de nouveaux ports secs reliés à des voies ferrés.  

L’Econews : Quels sont vos missions en qualité de sous-traitant du Port sec d’Alterco ?

Rafi Djouadi : Rail Link Algérie est une société mixte créé en association entre la SNTF et la CMA CGM. Créée en 2007, l’entreprise est spécialisée dans le transport de conteneurs depuis le port maritime d’Alger vers les différentes régions du pays. Notre mission consiste à transporter par voie ferroviaire la marchandise, importée par voie maritime par l’entreprise CMA CGM, aux clients d’Alterco. Nous procédons au transport d’environ 70 conteneurs (40 pieds) par jour vers le port sec d’Alterco. Nous assurons au minimum 3 navettes par jour. La marchandise est transportée par la suite vers l’intérieur du pays.

Nous sommes en préparation d’un projet qui consiste dans le transport des conteneurs frigorifiques vers Alger à partir de Ghazaouet par voie ferrée. La navette sera opérationnelle d’ici le mois de mai prochain. Un autre projet similaire concernera la région de Skikda et de Constantine en association avec l’entreprise de transport Safma. Même chose sera faite également en direction de la région de Sétif avec Safirex Irisat. Un projet dans ce sens est prévu par ailleurs en association avec Ilika Biskra.

Existe-t-il de tels projets à l’exportation ?

Nous avions des projets similaires avec des exportateurs de dattes originaires de Biskra. Malheureusement, ceci n’a pas pu être concrétisé. Nous étions obligés d’abandonner par défaut d’accès. La taille des conteneurs (type high cube) étaient jugés trop hauts par rapport aux passerelles construites au niveau de certains tançons (Thenia et Bouira) qu’ils empruntaient.

 Quels sont les obstacles qui vous rendent l’activité difficile?

 Aujourd’hui, l’entreprise a du mal à se rallier au privé. Nos missions sont dédiées à un réseau d’activité limitées à des entreprises publiques ayant accès à la voie ferrée. Nous souhaitons par ailleurs traiter avec des ports secs qui sont reliés au chemin de fer. L’utilisation de la route se répercute sur le volume de la facturation des navettes jugées chères en comparaison avec les autres moyens de transports (Camions). Les prix diffèrent d’une région à une autre et sont fixés selon le Kilométrage. En comparaison avec ce type de transport, nous supportons les mêmes coûts quand la distance est égale à 25 kilomètres. Les frais sont conformes dans la mesure où il existe des coûts de fourches supplémentaires que nous supportons (manutention). A titre d’exemple, le trajet d’Alger/Akbou est calculé à 7500 dinars par conteneur. Parce qu’à un certain moment les conteneurs quittent le chemin de fer pour être chargés sur des camions car le tronçon n’est pas relié à la voie ferrée (70 Km). Cette même distance est facturée à 11 000 dinars via le transport routier. Cependant, nous sommes plus rentables s’agissant de la distance de plus de 100 km quand la voie ferrée est disponible.

A combien estimiez-vous la part de marché de l’entreprise ?

Notre part de marché est très faible. Notre activité est limitée à la région d’Alger ; surtout que ce type de transport est nouveau et que la plupart des régions de l’intérieur ne sont pas raccordées au voies ferrées. Ce type de transport est limité pour le transport de carburant, céréales, ciments et autre. Mais, rarement pour le transport de conteneurs. Ce n’est qu’en 2014 que nous avons commencé à développer ce genre de transport. Et c’est pour cela que les navettes sont limitées actuellement sur Alger/Alterco. Notre activité sur Alterco/Port d’Alger est estimée à près de 40% par rapport à l’activité du secteur en général. Nous souhaitons faire mieux, c’est-à-dire plus de kilométrages. J’espère que d’ici à fin 2017 d’autres lignes verront le jour.Nous avons eu beaucoup de promesses de la part des pouvoirs publics dans ce sens. Chose que nous espérons voir concrétisés sur le terrain.